Depuis le début du mois de mars, les éleveurs de moules doivent faire face à la perte de la totalité de leur production. Cette forte mortalité est due à une présence trop importante d'eau douce dans la mer. Une situation d'autant plus délicate qu'elle se produit en pleine période de reproductions des moules.
Cette situation serait due à des conditions climatiques extrêmement défavorables. La situation est grave et les mytiliculteurs s'interrogent. " C'est 100% de notre production que l'on perd. S'agit-il seulement de raisons climatiques ou est ce une conjonction de plusieurs phénomènes ? On a l'impression de crever sans rien faire " explique Yannick Marionneau, vice-président du Comité Régional conchylicole en Pays de la Loire.
Ce jeudi matin, ils étaient donc une quarantaine à manifester alors que se réunissait un conseil de l'établissement public du marais poitevin, qui siège à Luçon. L'occasion pour eux d'alerter les élus sur leur situation. " On veut les sensibiliser sur l'impact que peut avoir de mauvaises mesures de gestion des eaux. On souhaiterait aussi plus de représentativité au sein de leur conseil " a déclaré Benoît Duriveau, vice-président du comité régional conchylicole en Poitou Charente et représentant du syndicat du Perthuis breton. La profession attend maintenant une réponse claire de l'Etablissement public du marais poitevin.
Sachez par ailleurs qu'hier dans un communiqué, Bruno Retailleau, président du conseil général de la Vendée a annoncé qu'il avait prévenu de cette crise Alain Cadec, vice-président de la commsission pêche du Parlement européen. Ce dernier a obtenu que le Fonds européen des affaires maritimes et de la pêche soit mobilisé. Ce fonds devrait ainsi permettre d'indemniser les producteurs, de soutenir un plan d'action pour reconstituer les stocks et d'investir dans la modernistaion des exploitations.
Dans la baie de l'Aiguillon, ce sont 300 emplois qui sont directement menacés par cette crise.