On a l'impression d'être revenu quelques années en arrière. Quelques 80 personnes se sont retrouvées ce vendredi à la gare de Luçon pour manifester leur mécontentement. Dans le collimateur des manifestants, le rapport Duron, du nom de ce député du Calvados qui a assuré la rédaction de ce rapport qui sonne le glas de TET, les trains d'équilibre du territoire. En clair et en résumé, ils ne sont plus rentables, il faut donc les supprimer. Et dans son schéma, la gare de Luçon est donc vouée à disparaitre.
Ce vendredi, élus et membre de l'ADSP ont donc réaffirmé leur volonté de ne rien lâcher. "On ne veut pas de ce rapport" a déclaré le maire de Luçon, Pierre-Guy Perrier, "il faut le supprimer car c'est un rapport qui dépasse largement le cadre de Luçon".
Pour cela, une pétition est lancée, elle est disponible dans de nombreuses mairies des communes sud vendéennes. Parallèlement, un appel est fait auprès de la population pour se retrouver tous les vendredi soirs à 18h devant la gare et manifester ainsi son mécontentement à l'heure du train Quimper-Toulouse, un des trains visés par le rapport Duron.
Le but est de ne pas relâcher la pression jusqu'au 2 juillet. Ce jour là, le député Duron participera en effet à un colloque à l'Hôtel de la région à Nantes. "Nous comptons nous y rendre" précise Évelyne Deluze, présidente de l'ADSP, "et lui faire connaître notre sentiment sur son rapport". Les élus, et notamment les conseillers départementaux, ont par ailleurs demandé un rendez-vous auprès de Jacques Auxiette, le président de Région.
Bref la mobilisation est lancée, elle est prête à durer. Et en matière de gare, Luçon a déjà prouvé, qu'elle n'était pas du genre à abandonner. Le combat commence donc !
