C'est une triste découverte qui a été faite en début de semaine à l'Aiguillon sur Mer. Un jeune dauphin mort s'est échoué sur la plage. Aussitôt prévenues, les autorités ont immédiatement pris contact avec l'Institut Pélagique de la Rochelle qui coordonne le réseau national des échouages de dauphins grâce notamment à ses correspondants locaux. Des prélèvements ont été réalisés sur les lieux de la découverte afin d'être transmis aux scientifiques de l'institut.
Depuis les trois tempêtes qui ont sévi sur les cotes atlantiques le week-end dernier, près de 90 dauphins morts ont été retrouvés sur les plages de Vendée et de Charente Maritime. Un " cimetière marin " qui représente selon les spécialistes 10% des échouages totaux que l'on observe en France sur une année entière. Et si les tempêtes ont été suspectées, en fait elles ne sont pas responsables de la mort des dauphins, seulement de leur échouage.
" Nous observons les carcasses et effectuons plusieurs niveaux d'examens ", nous a confié une spécialiste de l'Institut rochelais. " Les dauphins meurent car ils sont capturés accidentellement dans les filets de pêche et ensuite les vents et les courants les ramènent sur les plages ". Et s'il y en a énormément en ce moment, " c'est tout simplement parce que l'on observe une grosse activité de pêche au large de la Vendée et de la Charente Maritime. Ce sont des secteurs poissonneux, donc fréquentés par les dauphins qui recherchent de la nourriture ". Les dauphins communs sont en effet un espèce que l'on retrouve sur l'ensemble du Golfe de Gascogne et il n'y a pas une population plus importante le long de nos cotes qu'ailleurs.
Le phénomène est d'ailleurs malheureusement récurrent puisque chaque année entre janvier et mars, entre 50 et 100 carcasses de dauphins sont retrouvés sur ce secteur. Le nombre est cependant très important cette année, ce qui laisse quelques questions en suspens.
En tout cas si vous trouvez un dauphin échoué sur une plage, il ne faut pas y toucher et prévenir immédiatement la mairie, la police ou la gendarmerie. Vous pouvez également contacter directement l'Institut pélagique au 05.46.44.99.10.
